samedi 17 novembre 2007

Patient

Je me suis souvent demandé
Pourquoi on nous affublait
D’un terme si vertueux
Lorsque nous étions fiévreux ou comateux
Pour enfin en arriver à ceci:
Lorsque nos maux abrutis
Nous voulons faire taire pour sortir de la convalescence
Pour enfin retrouver notre essence
Qui quand facile est notre existence,
De notre santé on s’en balance
Jusqu’au jour où arrivé aux urgences,
On tombe sur un homme qui nous appelle patient
On tente de lui expliqué que patient on ne l’est pas
Qu’on ne l’a jamais été
Et qu’on ne le sera jamais
« Faut qu’ca swing »
Cet homme en blouse blanche
Nous regarde d’un œil aguerri
Et plein de compassion nous dit:
Monsieur si vous ne l’avez jamais été,
Ici vous aller le devenir
Écoutez votre corps
Il vous exhorte à la patience
Au repos
A l’amour du temps
A la méditation
A la contemplation
Faites lui des largesses
Il vous apportera la sagesse
(vous pouvez retrouver ce texte dédicacé en salle d'attente des urgences de la clinique mutualiste grenoble)

Seul dans le froid (SDF)

Aujourd’hui il est vrai qu’on ne meurt plus de faim
Enfin en France enfin!
Mais le froid emporte chaque année des mis de côtés
Je n’incrimine personne soyez sensé
La responsabilité est partagée
Parfois ils y vont de leur propre gré
Mais ensuite ils ont des regrets
A ce moment ils n’ont plus la force de remonter
Une perte de volonté
Causées par l’accumulations de boissons fermentées
De cachets
Pour oublier
Accepter
Zapper
Leur vie de désespéré
Aigri ils sont devenu
Cause du mal à leur propre individu
On a pas à les juger
Moi aussi j’ai failli plonger
Alors j’en ai beaucoup rencontrer
Et je peux vous dire que certains y aller pour la liberté
Quitter les règles de la société
Pour finalement tomber dans un autre système, la rue une femme battue
Bien plus violente
Plus désespérante
Plus alarmante
Plus flippante
Plus décadente
Aujourd’hui certains espère bientôt en finir
Car remonter c’est trop dur
Surtout dans notre monde aseptisé
Ou les institutions peuvent les aider
Mais les regards et les mots portés sur eux
La suspicion sur le malheureux
Celui qui à un parcours indigne des shows télévisés
Alors que d’amour il a envie
Un soir en restant auprès de Sami
Il a pleurer pour le temps que j’ai passé avec lui
Se disant qu’il ne méritait pas autant d’attention
Ecrire pour lui ça je lui ai promis…

samedi 10 novembre 2007

Le noir

En voilà une belle couleur
Dénigré par les êtres sans saveur ni odeur
L’Afrique , le berceau de l’humanité
Par conséquent nôtre ancêtre commun
Était certainement noir
L’humanité est donc une enfant gâté
Occultant ses racines par crainte d’être obligé
En pleine crise d’adolescence nous sommes
Mais bon noir la couleur
Noir rime avec savoir
Espoir
Gloire
Croire
Histoire
Tout cela ne vous laisse-t-il pas rêveur ?
Moi je m’évade dans le noir silence
Le noir et le blanc s’allient parfaitement
Avec du noir on peut tout porté
Il est une chose qui m’émerveille
Malgré une accumulation d’agression,
De suspicion
Car la différence fait peur aux ignorants
Ils ont dit « Le noir n’a pas d’âmes »
« Ce n’est pas un humain alors traitons le comme une bête »
Malgré cela
Aujourd’hui encore
Les plus éclatants des sourires que je connaisse
Sont ceux des personnes de couleur noir
Car dans la vie ils n’ont jamais perdu espoir

boire ou remplir le vide

Boire boire boire
Pourquoi tant de déboires
N’aurais-tu plus d’espoir
Personne au parloir
Alors tu veux te voir en double dans le miroir
Pour quitter ton désespoir
Lâche cet entonnoir
Tu en as le pouvoir
Sors de chez toi pour voir
Retrouve le chemin du savoir
Nous on veut te revoir
On a tous envie d’y croire
Pour ensemble marcher sur la route de la gloire

mercredi 10 octobre 2007

Résolutions de jour de l'an

Je crois pas aux résolutions de jour de l’an
Qui s’écoulent aussi vite que le nombre de grammes d’alcool dans le sang
Aussi vite que le flirt avec celle avec qui on a fait un tour
Se disant que quand ça commençait le premier ça durait toujours
Comme l’histoire de nos parents au bal musette
Mais ces histoires là n’étaient pas bouter à l’anisette
Maman me disait ce soir en me servant mon assiette
Cette belle assiette qu’on sert à la Saint-Sylvestre
Ce soir fait pas le con t’as la voiture
Bois pas comme un trou sinon tu vas y finir je t’assure
Dans le trou bien sûr
Je lui ai répondu après les 12 coups j’arrête les conneries promis
Après le champagne à la maison
Mes parents sont partis faire ronron
Moi je suis parti avec la voiture
Ma liste de résolution ranger dans ma veste en feutre
Cette liste que je voulais lire aux potes après la boîte
Pour qu’on décide ensemble d’arrêter la déboîte
Je l’ai lu ouais et on est tous tombé d’accord
La fatigue peut-être ou l’alcool encore
Ou peut-être les deux je sais plus c’est un peu flou
Flou comme la route ce soir pas de flics on y va comme des fous
Juste le temps de se demander si c’était encore la route ou
Le trou bien sûr…

Antiracsiste

On se rappelle tous de Malik Ousekine
Du jeune marocain balancé dans la Seine
De la Loi du Talion on pourrait user
La façon j’vais vous la donner
Un mort pour un mort
Pour pas tous les butter alors on tire au sort
Ce sera encore des innocents, c’est la loi du sort
Une histoire pareil ça n’a jamais de fin
Si tu rentres dans le jeu des abrutis haineux
Qui sont parfois rasé ou avec des cheveux
C’est une question d’échelle sociale enfin
Ils auront atteints leur triste finalité
Une guerre raciale ils auront allumé
Car on le sait bien la flamme c’est leur flambeau
Avant c’était la croix et leur champs de tombeau
Adepte des charniers ils ont toujours était
Demain ils y brûlerons et ça je le sais
Moi tabassé je l’ai déjà été
Pour ma couleur de peau menotté
Pour avoir voulu danser
Dans une boîte réservée
Pour toi c‘est privé, pour les autres bonne soirée
Ça bouleversé ah oui je l’ai été
Pas de cellule psychologique pour fils d’émigré ensanglanté
Une nuit au stepo la tête ensanglantée
Tu demandes un médecin on te dit qu’t’es qu’un pauvre chien
On attend le matin pour te questionner
Ton témoignage on veut orienter
Toi épuisé mais malgré tout concentré
Nerfs solide l’basané
Oh tu m’diras hier il a comme même chialé
Un médecin un médecin un avocat un avocat…ah ah ah
Une fois relâché envie de porter plainte
Tu vas voir un médecin pour faire noter tout ça
Foi en la justice tu t’dis qu’ça pasera pas
Au bout d’un an t’apprends qu’tas été condamné
Payer 5000 francs aux types qui t’ont frappé
Tu rentres à Sos pour enfin militer
Sur les flics t’arrête les préjugés
Des bons y en a c’est la majorité
Aujourd’hui je suis calmé enfin apaisé
De haine je n’ai plus, alors j’ai pardonné
Mais militer ça j’arrêterai jamais…

Eternité

L’éternité
Je sais que je n’ai rien inventé,
Que ce que j’écris à déjà été fait,
Mais si on s’arrêtait à cela
Alors on écrirait plus et on ne parlerait pas,
Alors l’éternité
Le Big-bang pourquoi pas
Une grosse étoile explosant et créant le système solaire
Pourquoi pas ?
Mais d’où vient cette étoile ?
De nulle part ?
Ça j’y crois pas
Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme
Merci monsieur Lavoisier
Imaginons l’Univers comme une grande télé,
Pour que quelque chose apparaisse à l’écran,
Ne faut-il pas la brancher ?
Puis l’allumer ?
En amont la créer
Créer les programmes
Alors avant le Big-bang il n’y avait rien ?
Ça j’y crois pas
Plus l’infini moins l’infini ça on a tous appris
On use de chose hallucinante,
Par orgueil on dit tout maîtrisé
La suprématie de l’humanité ?
Ça j’y crois pas
Par contre l’éternité
Ça j’y crois
Pas la mienne ni la vôtre
En tout cas pas ici
Oui c’est un grand concept
Qui me dépasse certes
Mais être dépassé ça j’accepte.
Et toujours me rappeler l’humilité ça j’ai intérêt.
Et vous vous y croyez à l’éternité ?